Trois Canadiennes fonceuses : créer un environnement plus sûr et plus propre.
mai 1, 2024

Si vous demandez à un scientifique pourquoi il a décidé de démarrer une carrière dans les sciences, il vous répondra probablement qu’il a voulu saisir l’occasion de surmonter un défi et de faire du monde un meilleur endroit plus sûr pour tous, et que ce n’était pas nécessairement parce qu’il aimait les équations algébriques ou les lois de la chimie.

Il en va de même pour la cohorte du programme 25 Femmes dans la science de 3M. En plus d’avoir des retombées positives sur leurs communautés, le travail de ces femmes pourrait aussi aider l’environnement à l’échelle mondiale. 

Le programme 25 Femmes dans la Science

3M s’est engagé, au moyen de différentes initiatives, à soutenir des groupes qui ont jadis été sous-représentés dans les domaines scientifiques. Afin de souligner de rôle des femmes dans ces domaines, nous avons créé l’initiative 25 Femmes dans la science qui, après trois éditions en Amérique latine, a été lancée au Canada en 2024.

Cette année, le programme souligne et célèbre les femmes dont le travail axé sur la durabilité environnementale dans les domaines des STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) change le monde.

Citation tirée des actifs :

« La science prospère grâce à la diversité. Pour résoudre les importants défis environnementaux auxquels nous sommes confrontés, des personnes de tous les horizons doivent unir leur force. D’importants jalons ont été franchis pour attirer les jeunes femmes à étudier dans les domaines des STIM, mais il y a encore beaucoup à faire pour que les femmes soient représentées aux postes de direction dans ces domaines. C’est pourquoi le programme 25 Femmes dans la science est important : parce que la visibilité et la représentation des femmes dirigeants dans les domaines STIM sont importantes. »

  • Marie-Claude Brandys, Ph.D., directrice générale, 3M Canada

Lauréates canadiennes 2024

Dans le cadre de sa première édition au Canada, trois Canadiennes ont été sélectionnées pour participer au programme 25 Femmes dans la science. Leur travail novateur contribue à créer un avenir durable en utilisant les déchets marins, en protégeant l’eau potable et en transformant les eaux usées en quelque chose de plus précieux.

Le pouvoir des moules : éviter le gaspillage des produits de la mer

Francesca Kerton est devenue passionnée par la chimie lors de ses études secondaires parce que cette science satisfaisait son désir sans fin de savoir pourquoi les choses sont ainsi. À cette même époque, elle a pris conscience des injustices environnementales, y compris l’accès à l’eau potable, la pollution et les changements climatiques, ce qui l’a amenée à vouloir faire du monde un endroit plus équitable grâce à la science. 

Aujourd’hui chimiste à l’Université Memorial de Terre-Neuve, Francesca s’intéresse aux systèmes qui soutiennent une économie circulaire. Elle dirige actuellement une équipe de recherche qui se penche sur les déchets et la pollution créés par le secteur de la transformation des fruits de mer.

À Terre-Neuve seulement, la production de crustacés était de 3 731 tonnes en 2021, ce qui représente une valeur de 16 millions de $, soit des augmentations de 38 % et de 34 %. Dans la plupart des régions, les déchets de coquilles et de protéines sont envoyés dans des sites d’enfouissement et se décomposent, ce qui produit des émissions de gaz à effet de serre, ou jetés en mer, ce qui contribue à la prolifération d’algues et nuit à l’entièreté de l’écosystème océanique.

Francesca dirige une équipe qui prend les coquilles jetées issues de la transformation des fruits de mer et, à l’aide de technologies respectueuses de l’environnement, leur trouve de nouvelles utilisations en les transformant.

Il faut ainsi retirer les protéines qui restent dans les coquilles de moules usées, protéines qui peuvent ensuite être utilisées comme de l’engrais ou de la nourriture pour poissons. Il ne reste ultimement que des coquilles propres, qui sont composées principalement de carbonate de calcium. Pour boucler la boucle et faire de ce processus une solution rentable d’élimination des déchets pour les transformateurs de fruits de mer, son équipe recherche des utilisations commerciales de grande valeur pour le carbonate de calcium. Les possibilités sont passionnantes, et vont d’utilisations dans des dispositifs de stockage d’énergie aux usages dans le domaine biomédical.

Francesca souhaite que plus de femmes entrent dans le domaine des STIM pour aider à résoudre des problèmes majeurs en matière de durabilité, de changement climatique et d’eau potable. Ces problèmes ne peuvent être résolus que grâce à la coopération de scientifiques issus de la diversité, dont des femmes. En plus d’enseigner les sciences à ses élèves, elle considère qu’il est aussi de son devoir de leur donner les moyens de changer les choses grâce à leur travail.

Protéger l’eau potable contre la menace des changements climatiques

Martha Dagnew, professeure agrégée à l’Université Western de London, en Ontario, est née en Afrique et a eu très tôt envie de contribuer à résoudre les problèmes liés à l’eau potable.

Aujourd’hui, Martha travaille à un projet de protection des sources d’eau, qui vise à développer des cadres de travail, des technologies et des processus pour la protection des sources d’eau face au changement climatique.

Ses recherches proposent de développer un cadre holistique pour lutter contre la pollution et la rareté de l’eau dans un climat changeant et de développer des technologies à plus faible empreinte pour les systèmes existants.

Martha est reconnue comme une pionnière des premiers travaux sur les bioréacteurs à membrane anaérobie pour le traitement des eaux usées. La technologie traditionnelle des processus anaérobies est combinée à la technologie des membranes. Elle est utilisée pour le traitement de l’eau en utilisant une empreinte réduite avec une valeur ajoutée de production d’énergie et de récupération des nutriments.

Martha mène des recherches expérimentales et informatiques sur les processus et technologies de traitement de l’eau écoénergétiques, propres et à plus faible empreinte écologique pour les contaminants émergents et conventionnels dans les communautés urbaines, autochtones et éloignées; l’adaptation climatique des infrastructures hydrauliques urbaines et isolées existantes; ainsi que la récupération de l’eau et des éléments nutritifs à partir de sources ponctuelles et diffuses.

En tant que scientifique et dirigeante, sa mission va désormais au-delà de la réussite professionnelle et comprend l’autonomisation et la représentation. Martha désire être un modèle pour les jeunes filles et montrer, avec son propre parcours comme exemple, que les femmes peuvent réussir tout ce qu’elles entreprennent tout en apportant une contribution positive. 

Éliminer les tabous au sujet des eaux usées

Aujourd’hui ingénieure en environnement à l’Université Toronto Metropolitan, Rania Hamza se souvient d’un professeur qui a influencé la façon dont elle aborde la science. Joo Hwa Tay, de l’Université de Calgary, lui a appris que comprendre pourquoi les choses se produisent est tout aussi important que de savoir comment elles se produisent. Cela l’a amenée à aborder les obstacles en mettant l’accent autant sur les causes profondes que sur les solutions. 

Allant au-delà de la perception courante des eaux usées, un sujet tabou dont personne ne veut parler, Rania croit qu’il s’agit d’une ressource précieuse qui n’attend qu’à être utilisée. Ses recherches portent sur le nettoyage des eaux usées et l’extraction de ressources précieuses de ces eaux, pour en quelque sorte transformer les usines de traitement des eaux en bioraffineries. 

Elle cherche à maximiser la récupération des ressources tout en garantissant des pratiques durables au moyen du développement de processus, d’optimisations et de bioréacteurs novateurs. En améliorant l’efficacité du traitement des eaux usées, en réduisant l’utilisation de produits chimiques et en améliorant l’élimination des polluants, le projet de Rania contribue à la durabilité environnementale et profite à la santé publique.

(image disponible en anglais seulement)

En tant que scientifique, Rania vise à laisser un héritage d’innovation et de contributions dans le domaine du génie de l’environnement. Elle veut laisser une planète plus propre et plus saine aux générations futures en s’attaquant aux défis mondiaux comme le manque d’eau et la pollution. En tant que femme dans le domaine des sciences, il est important pour elle d’être un modèle pour montrer aux autres femmes et aux groupes sous-représentés qu’ils peuvent réaliser tout ce qu’ils entreprennent. 

La valeur de la représentation des femmes dans les sciences

Pour Francesca, Martha et Rania, la représentation est l’un des plus grands défis, et l’une des plus grandes occasions, pour les femmes dans les sciences.

Francesca se souvient n’avoir eu qu’une seule femme professeur lors de ses études de premier cycle et des cycles supérieurs. Martha a déjà assisté à une conférence où elle était la seule femme parmi les plus de 40 participants, et Rania explique les difficultés qu’elle a surmontées en tant que mère et comment elle a atteint ses objectifs malgré la difficulté de devoir élever une famille. Ces expériences représentent une vérité commune, à savoir qu’être une femme dans les domaines STIM peut être une situation difficile.

Les femmes conviennent que, pour réussir dans leur domaine, le courage est aussi important que les aptitudes.

Francesca, Martha et Rania prennent très au sérieux leur rôle de mentors. Chacune consacre du temps au mentorat afin d’accroître la visibilité des femmes dans les domaines STIM et d’attirer les jeunes femmes vers les sciences.

L’objectif du programme 25 Femmes dans la science est de mettre en valeur 25 femmes scientifiques sélectionnées et leurs projets et de les amplifier et leur donner une plus grande visibilité. Les lauréates reçoivent la reconnaissance de 3M, une visibilité médiatique pour leurs projets et l’inclusion dans le livre numérique 25 Femmes dans la science 2024. À ce jour, les livres numériques Women in Science ont été téléchargés plus de 25 000 fois.

En bonne compagnie
Les faits saillants sur les participantes des précédentes éditions en Amérique latine peuvent être consultés ici et comprennent des projets touchant à la nutrition mondiale et à la lutte contre les incendies de forêt et une technologie qui élime les virus présents dans l’air. 

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