L'industrie manufacturière du Canada se trouve dans une impasse : la pénurie persistante de main-d'œuvre qualifiée devrait s'aggraver au cours des cinq prochaines années — de nombreuses entreprises se démèneront pour trouver des mécaniciens industriels, des électriciens et des soudeurs, parmi de nombreux autres postes — pourtant, le nombre de diplômés des métiers spécialisés et le soutien des décideurs politiques et des chefs d'entreprise continuent de diminuer.
Selon un rapport de 2025 de Manufacturiers et Exportateurs du Canada (MEC), l'instabilité qui a frappé l'industrie manufacturière pendant près de deux décennies a été causée par des ralentissements économiques, des investissements minimes et une pandémie mondiale. À ces pressions s'ajoute un manque d'éducation sur ce que signifie travailler dans l'industrie. Les idées fausses abondent, décourageant les jeunes talents de considérer les opportunités de carrière que le secteur manufacturier peut offrir et asséchant le flux de travailleurs qualifiés indispensables.
Mais comme le souligne le MEC dans son rapport, il existe une voie pour aider l'industrie à rebondir, et elle est tracée par nul autre que 3M, un grand fabricant dans le sud-ouest de l'Ontario et au Canada en général. 3M a établi son siège social à London, en Ontario, il y a près de 75 ans et s'est engagé envers la science et la croissance depuis son premier jour d'opérations.
L'entreprise s'est également engagée à investir dans ses employés dès le premier jour. Grâce à la recherche initiée par 3M, l'entreprise sait que le soutien aux travailleurs qualifiés commence en classe et à la maison avec les parents.
Bien que 85 % des personnes interrogées par 3M respectent les centaines de milliers de travailleurs manufacturiers au Canada, de nombreux Canadiens ne sont pas conscients de tout ce que l'industrie manufacturière englobe ni de la diversité des parcours professionnels disponibles. Des soudeurs aux électriciens et aux mécaniciens spécialisés — les personnes responsables des machines industrielles — aux programmeurs et aux passionnés de technologie de l'information, il existe de nombreuses opportunités de carrière dans l'industrie.
« Les gens ne réalisent pas combien de technologie il y a dans le secteur manufacturier », déclare Vincent Caron, vice-président des relations gouvernementales de l'Ontario et de la défense des membres du MEC. « Vous n'avez pas besoin d'aller travailler dans une grande entreprise informatique au sud de la frontière. Lorsque vous allez travailler pour une entreprise de fabrication automobile, vous verrez toute cette technologie et elle est juste au coin de la rue. »
Un financement adéquat pour les universités publiques, le développement de programmes coopératifs, l'introduction des métiers techniques aux étudiants du secondaire, l'augmentation du financement pour promouvoir la diversité et une demi-douzaine d'autres propositions sont autant de moyens significatifs que le MEC a trouvés pour renforcer l'industrie manufacturière.
Grâce à des partenariats avec plusieurs organisations éducatives comme le London Children’s Museum, la Société pour l’enseignement et l’apprentissage dans l’enseignement supérieur (STLHE), Compétences Ontario et FIRST Robotics, 3M fait exactement cela : construire une industrie manufacturière canadienne plus forte, plus diversifiée et florissante où les Canadiens peuvent atteindre leur plein potentiel.
L'entreprise travaille même directement avec les jeunes, en amenant des élèves du secondaire dans les usines afin qu'ils puissent voir les divers parcours professionnels dans le secteur manufacturier.
« Nous avons des ingénieurs, des personnes de maintenance et des leaders qui parlent aux étudiants, afin que lorsqu'ils doivent faire certains de leurs choix importants sur le type d'études à poursuivre ou les carrières à envisager, ils soient conscients des types de choses qu'une carrière dans le secteur manufacturier peut offrir », déclare Terry Bowman, leader de la fabrication et de la chaîne d'approvisionnement chez 3M.
Bowman a constaté de première main comment même cette introduction à l'industrie ne peut capturer toute l'étendue des opportunités dans le secteur manufacturier. Au cours de sa carrière de 35 ans chez 3M, qui a commencé par répondre aux appels téléphoniques pour les commandes des clients, Bowman a eu la chance de déménager cinq fois. Non seulement dans d'autres usines 3M où il a assumé de nouveaux rôles dans le développement informatique et la planification de la production, mais aussi en Suisse où il a été le leader de la planification et de la logistique de 3M pour l'Europe et l'Afrique, et au Minnesota où il a travaillé sur des projets spéciaux.
« La volonté des gens d'essayer de nouvelles choses », ajoute Bowman, « peut indiquer une carrière assez large et en expansion. »
Il n'est pas rare que les employés de 3M se vantent de carrières de 30 à 35 ans avec l'entreprise grâce à l'engagement de l'entreprise envers l'éducation des employés. Les salons professionnels, les cours de formation et les opportunités d'apprentissage internes aident tous les employés à explorer des parcours professionnels potentiels, à perfectionner leurs compétences et à progresser au sein de l'entreprise.
Pour les chercheurs comme Caron et le reste de l'équipe du MEC, il est clair que si davantage d'entreprises fonctionnaient comme 3M et si davantage de décideurs politiques se concentraient sur la création d'incitations pour que les entreprises investissent dans les employés potentiels et les travailleurs qualifiés en début de carrière, le Canada pourra se remettre de sa pénurie persistante de main-d'œuvre qualifiée.
Caron voit que ce n'est qu'en « reproduisant l'état d'esprit que nous voyons dans des entreprises comme 3M » que l'industrie manufacturière pourra vraiment prospérer à travers le Canada.